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 [Accepté] ♫ Juste un peu de place ~ Velkan

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Velkan R. Feebel
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MessageSujet: [Accepté] ♫ Juste un peu de place ~ Velkan   [Accepté] ♫ Juste un peu de place ~ Velkan EmptyJeu 5 Sep - 20:31


Velkan  Richard  Feebel

IDENTITE
Nom : Feebel
Prénom : Velkan, Richard
Age : 17 ans
Date de naissance : un certain vendredi 13 Septembre
Année : 1985
Nationalité / Origine : Britannique d’origine grecque
Ascendance : Sa mère descend d’une famille de Sang-Pur en Grèce et son père est un Moldu, d’une famille sans histoires.
Baguette : Bois de chêne blanc et crin de licorne, elle mesure 24 cm et est très souple.
Patronus : Il est arrivé, à de rares occasions, à faire apparaître une loutre pas par manque de magie, mais plutôt par manque de bons souvenirs heureux.
Epouvantard : Son père.
Animal de compagnie : Il a un chat roux qu'il a appelé Curly.

Secret :

NIVEAU MAGIQUE :
Défense contre les forces du Mal : 7/10
Sortilèges : 8/10
Métamorphose : 6/10
Potions : 7/10
Botanique : 9/10
Histoire de la magie : 3/10
Astronomie : 3/10
Vol : 5/10
Options →
Soins aux créatures magiques : 8/10
Étude des runes : 5/10
Arithmancie : 4/10
Divination : 2/10
Étude des Moldus : 7/10


Explication des compétences magiques ; Velkan aurait certainement été un sorcier doué si son écrasant manque de confiance – ainsi que les innombrables remarques et  humiliations  de son père et des autres – ne le poussait pas à se croire aussi nul qu'un cracmol pourrait l'être. Toujours plongé dans les livres, il connaît bien souvent la théorie par cœur mais échoue dans la pratique, constamment sûr qu'il ratera tous ses sortilèges. La seule matière où il réussit correctement à manier la magie, c'est en Sortilèges, matière où il s'est sentit bien dès le départ et où le contact chaleureux avec la professeur l'a poussé à avoir un peu plus confiance en lui. Ses deux autres matières de prédilection sont bien entendu les soins aux créatures magiques et la botanique, matières où le contact avec la nature le met en confiance et le rassure : il se sent bien parmi l'harmonie naturelle de la faune et la flore, loin du chaos des hommes. Ses connaissances en plantes font de lui un élève pas trop mauvais en potions bien que, comme toujours, son manque de confiance et ses hésitations suffisent bien souvent à lui faire rater ses mixtures. Enfin, pour ce qui est des matières comme les runes, l'histoire ou même l'astronomie, Velkan ne s'y intéresse pas vraiment et demeure un élève plutôt médiocres dans ces cours là. Sa maîtrise du balai est moyenne, préférant largement avoir les pieds sur le sol ou dans l'eau plutôt que perché dans les airs.
Your appearance

Votre physique en 10 lignes minimum. ◊  Son physique en dix lignes ? Genre, vraiment ? L'avatar au-dessus ne suffit pas ? Bon d'accord.
Du haut de son mètre quatre-vingt-quatre, Velkan ne passe pas vraiment inaperçu parmi la foule d'élève, à son plus grand désespoir d'ailleurs, si bien qu'il évite toujours les couloirs les plus remplis et rase les murs, la tête souvent baissée, ne préférant pas avoir à subir les regards admiratifs des petites filles qui rêveraient d'un copain comme lui. Surtout qu'il ne comprend pas vraiment ce qu'elles lui trouvent... Ayant très peu confiance en lui, il sait cependant que son physique est avantageux, surtout sous son t-shirt – après tout, il s'entraîne tout les jours depuis deux ans pour – mais son visage reste anodin pour lui. Des yeux verts et de courts cheveux, jusqu'ici rien d'exceptionnel ; une petite voix fluette qu'il élève rarement comme s'il ne voulait pas qu'on l'entende, Velkan tente tant bien que mal de ne pas se faire remarquer. C'est bien pour cela qu'il s'habille sobrement d'ailleurs, préférant porter son uniforme de Poudlard en toutes circonstances et préférant les couleurs sobres ou sombres une fois hors du château.
Velkan a aussi la sale manie de faire craquer ses doigts, ses poignets, ses chevilles, … Bref, tout ce qui peut se faire craquer dans le but de s'occuper ou de se calmer. Puis faut avouer que le bruit des phalanges qui craquent quand il serre le poing le rend plus viril (Arrow), plus assuré face à ceux qui viendraient l'embêter ou empiéter son espace vital ; pour calmer son stress, il adore ronger ses ongles aussi, si bien qu'il s'ouvre souvent dessous tant la peau et l'ongle sont fragilisés.

Votre caractère en 20 lignes minimum. ◊ Il est des personnes qui entrent dans nos vies et les bouleversent à jamais, laissant une empreinte indélébile sur la personne que nous sommes devenus en les côtoyant. Pour Velkan, cette personne n'est autre que son père, et il a eu le malheur de le côtoyer depuis le début. Fainéant, gueulard, injuste et vulgaire, Velkan a apprit à craindre chaque éclat de voix de ce malade mental qui pouvait les tenir lui et sa mère éveillés jusqu'au petit matin, simplement parce que la table n'était bien mise en place. Homme profondément religieux, il méprise sa femme et son fils qui sont des sorciers et par extension, des envoyés de Satan, sans avoir pour autant eu l'envie d'un jour les quitter : bien sûr que non, elle a beau être une sorcière, sa femme a perdue toute confiance en elle, rejetée par sa famille, et a laissé sa magie de côté pour satisfaire ce mari toujours plus exigeant, toujours plus cruel. Quant à son fils, il ne l'a jamais aimé, et c'est sous les regards noirs et dégoûtés de son père que Velkan a grandi, privé de tout amour paternel et dont l'amour maternel a fini par s’effilocher aussi, Io perdant complètement pied et n'arrivant même plus à se raccrocher à son fils, son seul bien le plus précieux.
Depuis tout petit, Velkan a cherché et trouvé son refuge dans la nature, ne se sentant bien qu'auprès des animaux et des plantes. Aussi reste-t-il souvent seul, préférant éviter le contact avec ces hommes trop bruyants, qui piaillent et qui crient à la moindre contrariété et lui rappellent à son mauvais souvenir ce paternel dont il a peur. Des coups ? Il en a mangé quelques uns, aussi ne vous étonnez pas s'il se crispent d'une qu'un main se lève, pauvre victime d'un parent fou à lier.
Ce repli sur lui-même n'a pas été sans conséquence et il est considéré comme quelqu'un de bizarre à l'école, qui ne parle pas, qui rit très peu et préfère la solitude, si bien qu'il finit souvent par être la cible de garçons lâches, avides de quelques moqueries. Ou bousculades (comme Rafel Arrow) Il ne va jamais contre eux, et leur donne bien souvent raison pour se débarrasser de ces fardeaux, mais cela ne marche pas tout le temps. Oh bien sûr il a quelques amis qui ont appris à le décoincer un peu, à le faire rire et il aime bien être en leur présence, mais il ne reste jamais bien longtemps avec, préférant le calme reposant du silence comme pour combler les innombrables nuits sans sommeil à entendre hurler son père les traiter de tout les noms. Cependant, il leur est éternellement reconnaissant de rendre sa vie plus aisée et il leur voue une loyauté sans défaut, d'autant plus qu'ils sont souvent là pour le protéger.
Depuis peu, Velkan est orphelin. La mort de sa mère par son père et l'envoi de ce dernier en asile psychiatrique aurait pu le faire se replier encore plus sur lui-même et le faire se couper du monde extérieur mais la contrainte parentale une fois envolée avait provoqué certains changements chez le jeune homme. Maître de l'eau non accompli, son élément était celui du changement, celui de l'acceptation pour lequel il fallait apprendre à laisser couler ses émotions sur soi, se délester de tout ce qui pouvait l'empêcher d'avancer. Il était libre désormais, et sa mère aussi, libre de l'entrave de ce malade mental qui leur pourrissait la vie. La route de la guérison est longue et parsemée d'embûches, mais Velkan est décidé, sans pour autant avoir la force de caractère dont il a besoin pour ne pas flancher à chaque attaque, à faire des efforts pour que sa vie devienne meilleure. Il est hésitant, craintif et n'a aucune confiance en lui. Cependant, ce nouveau monde offert a lui change la donne et avec son nouveau but qu'il s'est trouvé – celui de devenir un véritable maître de l'eau – ce n'est qu'une question de temps avant que le jeune ne se réveille et découvre enfin qui il est vraiment. Sans l'entrave psychique de son père, il parvient un peu mieux à maîtriser sa magie grâce à toutes les connaissances qu'il a amoncelé lors de ses replis littéraires.

Craintif √ Hésitant √ Gentil √ Imaginatif √ Amoureux de la nature √ Faible √ Craint le chaud √ Loyal √ Reconnaissant √ Sportif √ Intelligent √ Pessimiste √ Solitaire √ Anxieux √ A une piètre opinion de lui-même √ Impressionnable √ A le sommeil léger √ Intimidé √ N'aime pas qu'on le touche √ Traumatisé par le sexe √ Est un mauvais actif √  Maître de l'eau en apprentissage √ Pratique le Tai-Chi √ A du mal à supporter Rafel  


behind blue eyes
Prénom/Pseudo : Abbadon.
Âge : 21 y-o.
Présence rp : Tous les jours sur le fow, un peu moins niveau RP : Quick bouffe tout mon temps Arrow
Comment êtes-vous arrivés là ? CF Gif I love you 
Autre chose : JOTEMDELAMOURALACHARHAN ♥️
Crédits : Avatar : Anat ; Gif : google.


Code:
[b]ARTHUR SALES[/b] ▬  velkan r. feebel


Dernière édition par Velkan R. Feebel le Mar 8 Oct - 12:25, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: [Accepté] ♫ Juste un peu de place ~ Velkan   [Accepté] ♫ Juste un peu de place ~ Velkan EmptyJeu 5 Sep - 20:32

Your story

I – « DE TOUTES FAÇONS, LA PIRE ANNÉE DE MA VIE RESTE CELLE DE LA NAISSANCE DE MON FILS. » Christopher F.

Déchéance : Action de déchoir moralement
État de quelqu'un qui est déchu, avili
Dégradation, abaissement 


« Et ils vécurent heureux pour toujours » Les yeux rivés sur le grand écran de télévision, Velkan regardait la fin de son dessin animé moldu, La Petite Sirène, avec la gorge nouée. Du haut de ses trois ans, il était capable de comprendre que toutes les histoires d'amour ne se terminaient pas forcément par un happy ending, ou du moins, pas celle de ses parents. Un rapide coup d'oeil vers la cuisine lui montra la maigre silhouette d'Io Emmanuella Kostas de dos, sa mère, préparant le repas du soir tandis que son père était assis à table, concentré sur une gravure de bois qu'il ne lâchait pas depuis plusieurs jours maintenant. Le travail du Christ n'attendait pas, disait-il et chaque jour, il s'entêtait un peu plus à perfectionner le portrait de cet homme barbu couvert d'une couronne d'épine, aboyant ça et là des ordres à sa femme qui s’exécutait sans broncher. Jamais satisfait de lui, il reportait ses frustrations sur Io, critiquant chacun de ses faits et gestes, la rabaissant sans cesse pour lui faire comprendre qu'elle n'était qu'une moins que rien.

Et c'était ce qu'elle était après tout, puisqu'elle était une sorcière. Il avait appris cela il y avait peu de temps, et la réaction avait été violente. Fervent croyant et pratiquant de la religion catholique, il avait pris la nouvelle avec horreur, balayant tout once d'humanité et d'amour qu'il avait pu éprouver pour cette beauté grecque qui l'avait autrefois éblouie. Elle, elle avait été fascinée par ce moldu, bel homme qui du haut de son mètre quatre-vingt, lui avait fait la cour comme on ne la faisait plus et l'avait charmé par son attrait au mystique et au surnaturel, pensant qu'un jour elle pourrait lui confier son secret. Après tout, il était capable de projection astrale, disait-il ; elle l'avait vu faire bouger une cuillère par la pensée et était capable de guérir quelques maux rien qu'en touchant le malade, elle l'avait vu ! Il pouvait parler aux esprits aussi, médium en puissance qu'il était, et elle, elle perdait ses capacités de raisonnement en sa présence et se laissait séduire par ce charisme qui se dégageait de ce mystérieux Christopher Feeble. Subjuguée, elle avait abandonnée la Grèce pour le suivre à Londres quand il rentra de ses vacances, faisant ainsi le choix entre lui, ce petit Moldu britannique, et sa famille grecque de sorciers au Sang-Pur.
Les années passèrent, ils s'installèrent dans cette bulle de confort, dans cette bulle de sécurité, pensant l'un et l'autre avoir acquis leur bonheur, d'autant plus que le fruit de leur amour était en marche. Mais plus le temps passait, et plus le comportement de Christopher changeait, laissant apparaître l'homme qu'il était vraiment. Fainéant et vulgaire, Io n'avait d'utilité à ses yeux que pour les tâches ménagères pour lesquelles elle n'excellait même pas selon ses dires. Éreintée par le combat incessant qu'elle devait mener entre son travail moldu et les travaux ménagers, Io s'était amaigrie et avait vieillie plus rapidement et plus le temps passait, plus elle se prenait de réflexions méchantes et indécentes, la marquant toujours un peu plus et n'ayant personne à qui raconter ses malheurs, coupée de toute vie sociale fût-elle moldue ou sorcière, elle se renferma sur elle, se berçant de douces illusions, aveuglée par l'espoir qu'un jour, il redevienne l'homme qu'il était. La naissance de son fils lui apporta beaucoup de bonheur, ayant enfin trouvé une nouvelle raison de vivre bien que quelque chose en elle était cassé. Mais même Velkan devint le jouet de Christopher qui le maniait à sa guise, faisant de lui le père permissif qui contredisait toujours sa femme, allant toujours dans le sens des caprices de son gosse dans le but de s'opposer un peu plus à cette femme qu'il commençait à mépriser, mais dont jamais il ne se séparerait, bien content d'avoir trouvé une poire comme elle pour s'occuper de lui, faible et naïve, incapable de le quitter.
C'était dans une tentative désespérée de faire bouger les choses qu'Io avait finalement confessé sa nature de sorcière auprès de son mari lors de la troisième année de son fils, se doutant que ce dernier montrerait à son tour bientôt des signes de magie. Préparant le terrain, elle avait pris son courage à deux mains un soir de décembre et lui avait révélé la vérité, ses pouvoirs et ceux à venir de leur enfant. Grossière erreur. Vomissant des mots plus horribles et humiliants les uns que les autres, Christopher s'était égosillé toute la soirée, lui crachant au visage le dégoût qu'elle lui inspirait, elle la sorcière, la dévote de Satan contre lui le touché par la grâce, celui qui parlait aux esprits et porteur du Christ.

Une fois le film fini, le petit Velkan, du haut de ses trois pommes, se leva et alla rejoindre sa mère dans le cuisine, passant devant ce père qui était bien trop changeant, un jour doux comme un agneau et à ses petits soins, la plupart des autres jours, froid, distant et mauvais, une pointe de folie habitant son regard. Enserrant ses bras autour d'une des jambes de sa mère, il la regarda couper des oignons en petits morceaux alors qu'elle esquissait un faible sourire en sentant son fils venir lui faire un câlin, les larmes roulant sur ses pommettes creusées par les affronts de son mari. Était-ce les oignons qui la faisait pleurer ou le comportement odieux de l'homme qui les haïssait derrière eux ? Velkan n'aurait su le dire, bien que les deux options ne l'aurait pas surpris et c'était meurtri par tant de ressentiment qu'il collait sa tête contre la cuisse de sa mère, songeant que sa vie n'avait rien d'un dessin animé et que, si sa mère était une sorcière, c'était plus son père qu'elle qui ressemblait à Ursula...


II - « DIS MAMIE, EST-CE QU'ON PEUT CHANGER DE PAPA ? » Richard F.

Velkan tournait sans cesse dans son lit, ne parvenant pas à trouver le sommeil, l'oreille tendue captant les moindres haussements de tons provenant du salon. Comme d'habitude, son père faisait une nouvelle crise contre sa pauvre mère et comme d'habitude, elle devait subir ses remontrances et ses remarques acerbes, désobligeantes, dégradantes. « Tu sers vraiment à rien ! C'est à cause de toi si je suis coupé de ma famille ! » Douce ironie quand on savait qu'il l'avait coupé du monde et que si sa famille l'avait renié lui aussi, c'était à cause de cette schizophrénie qu'ils avaient toujours soupçonné chez ce fils mentalement dérangé mais dont ils n'avaient jamais eu le courage de faire examiner par peur d'un résultat qui collerait trop à leur craintes. Mais tout ça, c'était des histoires d'adultes que Velkan ne comprenait pas bien, entendant par ci par là des bribes de phrases qui n'étaient pas très cohérente sans leur contexte. Ce qu'il comprenait cependant, c'était le mal-être ambiant qui régnait dans cette maison et le malheur qui l'habitait, le malheur de sa mère, son malheur... Se tournant à nouveau dans son lit, il enfoui sa tête sous son oreiller et remonta sa couverture par dessus, cherchant à se protéger de la présence néfaste de cet esprit vicieux dans le salon et du bruit qu'il pouvait faire alors que le jeune garçon devait dormir depuis deux heures déjà mais que les cris perturbaient le sommeil léger.

Quelque chose attira à nouveau son attention et il se retourna une nouvelle fois, sortant de ces draps lentement, ayant l'impression qu'il s'y était enterré que depuis cinq minutes. La nuit était claire dehors, la pleine lune empêchant les ombres de la nuit de jouer avec l'imagination du jeune Velkan. Il regarda son réveil et compris alors qu'il n'avait pas dormi que cinq minutes. Non, l'appareil affichait trois heures et demie du matin. Se frottant les yeux pour mieux se réveiller, il tendit une oreille plus attentive et comprit alors ce qui l'avait réveillé. Son père était encore en train de hurler, mais cette fois quelque chose avait changé. Sa voix avait changé. Frôlant l'hystérie, sa voix trahissait la démence qui l'habitait et qu'il s'efforçait de cacher au quotidien ! Velkan ne l'avait jamais entendu comme ça et sentit que quelque chose allait arriver. Misérable enfant de cinq ans incapable de quoi que ce soit, il glissa à nouveau sous ses draps et boucha des oreilles, le visage crispé, les larmes aux yeux, impuissant face à cet homme monstrueux. Mais ses petits doigts ne suffisaient pas à faire taire cette voix qui résonnait dans sa tête, répétant inlassablement les mêmes horreurs jusqu'à le rendre à son tour fou. Doucement, il essaya de se répéter ce que sa grand-mère lui avait appris pour se calmer mais la conversation qu'il avait eu avec elle revenait plus forte que les technique des maîtrise du souffle. « Dis mamie, est-ce qu'on peut changer de papa ? » lui avait-il demandé. La question avait surpris la vieille sorcière qui avait depuis peu repris un peu contact avec sa fille maintenant que le reniement paternel avait été enterré en même temps que le corps du père. Elle découvrait petite à petit l'enfer que vivait sa fille et son petit fils, impuissante elle aussi, essayant de se rendre utile auprès de ce petit qui pouvait encore être sauvé. Elle n'avait pas su quoi répondre face à cette question qui trahissait un grave mal-être malgré le ton posé du jeune garçon. Lui avait pris sa non-réponse comme un non qu'elle avait eu peur de prononcer, inquiète des effets qu'il aurait pu avoir sur cette âme sensible et il s'était renfrogné. Si seulement on pouvait changer de papa...

Puis, aux cris terrifiants du paternel vinrent s'ajouter ceux, complètement paniqués, d'Io qui essayait pour une fois de se défendre un peu contre l'oppression sans pour autant avoir un quelconque effet, si ce n'était celui d'énerver un peu plus son agresseur. Les cris stridents, hystériques de sa mère lui transpercèrent le cœur et les tympans, résonnant comme un appel au secours désespéré de cette pauvre femme qui n'avait plus rien pour se défendre que les autres, ancienne relique d'une belle sorcière à qui la vie et les hommes ne faisaient pas peur mais détruite par le temps et ces mêmes hommes. Un cri un peu plus aigu le fit se lever d'un bond et il se précipita sur la porte, mais la morsure de l'acier froid de la poignet sur la main le fit s'arrêter, qu'est-ce qu'il croyait faire lui, le gosse de cinq ans face au monstre d'un mètre quatre vingt-quatorze qui se dresserait contre lui. Un deuxième cri lui suffit cependant pour abaisser la poignée et hurler dans l'embrasure de la porte : « ARREEEEEEEEEEEEEEETTE ! » Cri enfantin à en crever les tympans, il avait été suivi d'un silence plus que bienvenu avant que Velkan ne réalise l'ampleur de son geste et se mette à trembler devant le regard noir de son père. Puis les cris qui reprennent, Christopher contre son fils, Io contre son mari lui suppliant de laisser Velkan en paix alors que le monstre s'approchait à grandes enjambées. D'un revers de main, il balaya sa femme qui s'effondra sur le sol. Pris soudainement de témérité, les tremblements du jeune enfant cessèrent et il hurla à nouveau « NE LA TOUCHE PLUS ! » Au même moment, toutes les ampoules allumées du salon explosèrent. Les robinets s'ouvrirent et l'eau se mit à couler, sauf qu'au lieu de descendre dans l'évier et de s'enfuir dans les égouts, elle lévitait et remontait dans les airs pour aller inonder les plafonds. Le regard féroce, Velkan faisait face à son père pour la première fois de sa vie, aidé par la magie que sa mère lui avait transmis alors que son père se tenait incrédule face à ce petit garçon qui était capable de chose que lui ne pourrait jamais faire. La dernière lampe qui se trouvait juste à côté de son père explosa et ce dernier fit un bond, surpris par la force de la petite explosion, coupé çà et là superficiellement par de petits bouts de verre qui avaient volé dans tout les sens.

Reprenant cependant bien vite ses esprits, Christopher parcouru les derniers mètres qui le séparait de son fils en quelques enjambées, l'attrapa par le col et le souleva dans les airs. « Alors toi aussi tu es comme ta sale sorcière de mère ? Un minable sorcier qui ne mérite rien d'autre que le bûcher. Je réserve ton jugement pour plus tard, en entendant, va te coucher sale monstre ! » Et la main, puissante, qui vint achever les mots, claquant de toute ses forces contre la tête fragile du petit sorcier. Abandonnant toute conscience et toute magie, Velkan sombra en même temps qu'il heurtait le sol pour se réveiller seulement une quinzaine d'heures plus tard, épuisé par l'affront qu'il avait commis, l'énergie que sa magie lui avait coûté et le mal de crâne qui lui vrillait le cerveau, la joue encore endolorie par la gifle qu'il s'était prise.
A son chevet, sa mère s'occupait de lui, trop affairée à lui administrer des baumes magiques pour guérir le bleu qui prenait toute la joue de son enfant unique. Les larmes aux yeux, elle souriait, fière de ce fils qui s'était levé pour elle et avait révélé sa magie pour la protéger, fière de ce fils qui lui ressemblait : la chair de sa chair, le sang de son sang, la magie de sa magie. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que l'oppression qu'elle subissait allait devenir de pire en pire et que Velkan en subirait encore plus les effets.

III - « FAITES MOI DE LA PLACE, JUSTE UN PEU DE PLACE POUR NE PAS QU'ON M'EFFACE » (Je cours ~ Kyo)

La tête posée sur ses genoux qu'il avait replié contre son corps, Velkan attendait. Il attendait que les jours passent plus vite, il attendait avec espoir cette fin d'été qui n'aimait que trop bien se faire désirer. Prisonnier de sa petite chambre sans aucun artifice magique, il avait retrouvé son mal-être et ses peurs les plus profondes lorsqu'il était descendu du Poudlard Express à la fin de sa première année, se laissant abattre par l'atmosphère lugubre de sa maison et les regards haineux de son père. Maintenant qu'il avait connu autre chose que cette ambiance triste et maussade, il en subissait encore plus les effets, minant son moral au plus bas, ne souhaitant qu'une seule chose : retourner dans sa vraie maison à Poudlard.
Les débuts avaient été difficiles pour lui : immergé dans ce monde nouveau, encore meurtri du comportement de son géniteur, il avait eu énormément de mal à s'ouvrir aux autres élèves, chétif et craintif comme il l'était, bégayant beaucoup au début. Chaque incartade dans un couloir, chaque élève qui haussait un peu trop le ton lui rappelait son pire cauchemar et suffisait à le faire paniquer et fuir les lieux, allant bien souvent trouver refuge dans la bibliothèque où le silence était roi et Velkan son plus fidèle adorateur. Inconsciemment, il restait aussi des heures dans la bibliothèque pour y faire ses devoirs, y lire des livres plus étonnants les uns que les autres et en apprendre le plus possible pour se démarquer en tout point de son père et redonner un certain espoir à sa mère : le jeune sorcier accompli contre l'échec cuisant qu'était ce pauvre Moldu. Bientôt, il commença à se démarquer dans certaines matières comme les Sortilèges et surtout la Botanique, ayant toujours eu ce lien privilégié avec la nature. Pour les autres matières, il n'était pas vraiment mauvais non plus seulement son trop grand manque de confiance en lui l'empêchait de montrer ce qu'il pouvait faire, sûr à chaque fois que ses tentatives de magie seraient vaines. Et plus elles l'étaient, et plus cela le décourageait, ancrant toujours un peu plus dans son petit crâne qu'il n'était qu'un bon à rien comme son père le disait si bien. Comportement de faible pour un esprit maltraité depuis tout petit, certains élèves dont la lâcheté n'était plus à prouver n'ont pas tardé non plus à en faire leur petit souffre-douleur, lui la petite victime qui s'écrasait toujours un peu plus par peur de représailles encore plus nombreuses, le confortant un peu plus dans ses insécurités et ce sentiment que l'Homme n'était qu'une créature néfaste à son propre bien-être. Cependant, il était dit qu'une aide serait toujours apportée à Poudlard à ceux qui en feraient la demande. Par chance, Velkan n'eut jamais à en faire la demande et ce fut quelques élèves qui vinrent le réconforter et l'aider à, si ce n'était s'affirmer, se libérer quelque peu de ses entraves psychiques, rendant sa première année moins pénible à supporter et, sur la fin, carrément agréable à vivre en dépit des lâches agressions hebdomadaires qu'il subissait et de la crainte, toujours présente, que quelque chose de malheureux arrivât à sa mère pendant son absence.
Attrapant son exemplaire de Mille herbes et champignons magiques, il l'ouvrit au hasard et lut le chapitre qui s'offrait à lui bien qu'il le connaissait déjà, préférant lire pour oublier sa  misérable existence de cette petite banlieue londonienne, à mille lieux de son véritable foyer. Bientôt il recevrait sa lettre avec les fournitures à acheter et il pourrait aller alors sur le Chemin de Traverse avec sa mère et s'immerger à nouveau dans ce monde si particulier qui était le sien et que son père ne pourrait jamais comprendre et encore moins admettre. Avec un peu de chance, il aurait le droit d'acheter une plante magique pour son chez lui et il pourrait s'en occuper alors, fatigué de prendre soin de son potager et de ses plantes moldus maintenant qu'il connaissait la botanique magique. Il aurait aussi de nouveaux livres à feuilleter, de nouvelles connaissances à accumuler pour reprendre ses études magiques en beauté malgré le sombre climat qui s'était abattu sur le château avec la mort de leur directeur. Ce qu'il ne savait pas encore, c'était que cette année-là, ce serait les Forces du Mal qui prendraient le pouvoir à Poudlard. Cette année-là, il n'y aurait que la crainte et l'obéissance qui ferait loi dans l'école et tout le travail sur soi-même accompli l'année précédente serait balayé par le comportement odieux des deux Mangemorts Carrow. Un climat encore pire que celui qu'il avait chez lui, Velkan avait l'impression que le joug paternel avait fait son chemin jusqu'aux tréfonds de l'Ecosse pour venir le martyriser à nouveaux. Cette année-là, Velkan finirait par se renfermer une bonne fois pour toutes sur lui, les liens qu'il avait tissé ne suffisant plus à le réconforter contre cette menace bien trop oppressante qui régnait sur eux.

IV - VELFEL : A SONG OF ICE AND FIRE (George R. R. Martin)


All was quiet...

La quiétude, c'était ça que le jeune Velkan recherchait en venant s'asseoir au bout du ponton qui faisait face à l'immensité immobile du lac Noir qui s'étendait devant lui, dont seuls les mouvements lents et réguliers de ses pieds qu'il laissait baigner troublaient la tranquillité. Mais en cette fin d'après-midi, le lac n'avait cependant rien de noir et le reflet du soleil recouvrait le lac d'un voilé doré, forçant le jeune sorcier à plisser les yeux pour ne pas subir l'agression de l'astre solaire de plein fouet. Sa peau pâle subissait aussi les assauts ininterrompus du soleil et laissait apparaître ça et là quelques teintes rosées, souffrant d'un trop grand manque de mélanine pour n'avoir que les effets positifs d'une séance de bronzage. Néanmoins il était là, assis face à l'étendue aqueuse et il se sentait bien. Comme... en sécurité. Du plus loin qu'il se souvenait, il s'était toujours bien sentit en pleine nature, entouré de plantes et d'eau, sans aucun humain pour interférer et apporter le chaos qui était propre à cette espèce si bruyante.
Velkan ne savait pas depuis combien de temps il était là et à dire vrai, il ne s'en souciait guère. Le soleil déclinait fortement maintenant et il ne lui restait plus beaucoup de temps avant qu'il ne disparaisse derrière les sommets écossais. Ses pieds, eux, prenaient des teintes bleutées et le froid commençait à lui engourdir les jambes mais il se sentait bien, préférant la morsure de l'eau glacée sur ses membres immergés à la chaleur du soleil sur sa peau fragile. Il y était si bien qu'il aurait pu y rester un peu plus ; seulement, le tirant de sa rêverie, il entendit le bois craquer derrière lui, trahissant la présence bien inopportune de quelqu'un derrière lui. Il se releva prestement et fit face à l'intrus tout en faisant attention de ne pas glisser : après tout, il ne sentait plus les planches sous ses pieds engourdis et le rapide retour à la réalité lui avait donner le tournis, aussi tomber dans l'eau serait très fâcheux, surtout que, du haut de ses quinze ans, le jeune Velkan ne savait toujours pas nager.
Avisant la cravate rouge du nouvel arrivant et son teint bronzé, Velkan reconnut en lui Rafel Shafiq, tête brûlée des Gryffondor d'un an son cadet. Sa présence ici n'était pas fortuite, aussi Velkan prit-il la parole en premier, comme à son habitude, sur la défensive. Après tout, il avait déjà eu affaire avec lui, et il n'en gardait pas un très bon souvenir... « Qu'est-ce que tu fais ici ? Qu'est-ce que tu me veux ?! » Entre un mélange de fausse confiance en soi qui se voulait rassurante et le sentiment d'insécurité profond que son visage laissait transparaître, Velkan faisait bien piètre figure face au Rouge-et-Or et il se demandait comment il allait s'en sortir cette fois-ci...

Il y avait quelque chose chez ce garçon que Velkan ne parvenait pas à comprendre. Pourquoi cet intérêt prononcé pour sa petite personne, lui qui tentait tant bien que mal de se faire oublier du plus grand nombre ? Pourquoi fallait-il qu'il vienne toujours le confronter, le harceler ? Comme si … comme s'il attendait quelque chose de son aîné. Ou alors, ça n'était que du vice et tout que Rafel souhaitait, c'était de le rendre encore plus barge qu'il ne l'était déjà... Salut. Tu m'excuseras pour ce que je vais faire, hein, c'est pas dans mon intention de te blesser. ” Et encore une phrase énigmatique avant de … 
Avant quoi ? Velkan ne savait pas trop. Tout s'était passé trop vite. De la lumière, beaucoup de lumière trop crue pour ses petits yeux ; de la lumière chaude. Des flammes ? Oui c'était ça, des flammes. Et le réflexe salvateur d'arquer le dos en arrière, de reculer pour s'éloigner le plus rapidement possible de l'attaque surprise du Rouge-et-Or. Enfin, pas si salvateur que cela, parce que derrière lui, c'était le vide avant la chute dans l'eau glacée du lac, c'était le début d'un calvaire pire que les flammes qui, si proches de lui, lui rougissaient un peu plus les joues et brûlaient les derniers cheveux qui étaient à la traîne. Il était dit que, lorsqu'on était sur le point de mourir, on voyait sa vie défiler devant ses yeux. Velkan, lui, pouvait maintenant vous affirmer le contraire. Ce n'était pas la vie que l'on avait vécu que l'on voyait ; on essayait juste de comprendre ce qu'il se passait sur le moment, sans penser au reste, si ce n'était de trouver un moyen de s'en sortir et s'il n'y en avait pas et que vous le compreniez assez rapidement, alors c'était la vie que vous n'alliez pas vivre à laquelle vous songiez avant de sombrer. 
L'eau s'infiltrait partout et l'enserrait, le glaçait jusqu'à la moelle. Sa cape était lourde ainsi immergée et l'entraînait vers le fond alors qu'il se débattait pour retrouver la surface, laissant s'échapper ses dernières bulles d'air dans la panique et l'eau s'engouffrer dans sa bouche, puis sa gorge et ses poumons. L'oxygène qui se raréfiait, le froid insoutenable qui enserrait le corps et l'esprit, puis soudain, une main qui émergeait dans des gerbes d'eau, puis une deuxième et c'était la tête de Velkan qui apparaissait, laissant paraître un spectacle pathétique d'un pauvre gamin en train de se noyer. Lui, cependant, ne voyait rien d'autres que les flots enragés autour de lui tant il se débattait pour rester à la surface, mais ses habits l'entraînaient à nouveau par le fond et c'était en buvant une nouvelle fois la tasse, qu'il s'enfonçait dans les profondeurs du lac. 
Comment se faisait-il qu'il se sentait aussi impuissant, aussi faible, alors que quelques instants auparavant, il avait sentit cette connexion entre lui et le lac, cette sécurité en présence de l'élément aqueux, comme s'ils étaient liés.. Abandonnant peu à peu, il cessa de se débattra et se laissa couler, résigné. Il ne lui restait plus que quelques instants de conscience encore et il n'allait pas chercher à les gaspiller dans de vains efforts. Un choc dans ses jambes molles lui fit réaliser qu'il avait touché le fond. Assez rapidement... Un peu trop rapidement... Et il comprit que les profondeurs du lac n'étaient pas encore là, il n'était pas loin du rivage après tout. Mais le choc du sol du lac contre son corps ne lui avait pas fait seulement comprendre qu'il pouvait s'en sortir, il avait sentit autre chose avec. Cette sérénité et cette sécurité qu'il avait éprouvé plus tôt, comme si sa peur panique de se noyer s'était envolée et, se faisant, avait laissé place à cette confiance aveugle en l'eau glacée qui l'avait submergé. A peine conscient, encore au loin de la surface, ses mains s'étaient machinalement mises en mouvements, comme si elles seules connaissaient le secret qui le ramènerait à la surface. Lentement et régulièrement, au fur et à mesure qu'elles se levaient et s'abaissaient telles les marées s'échouant sur les rivages, l'eau autour de Velkan prenait vie et semblait leur obéir, entraînant le jeune sorcier vers la lumière. 


La première bouffée d'oxygène brûla sa trachée encore imbibée d'eau gelée et lui donna à nouveau le tournis, mais il était toujours dans un état second, quelque part entre sa conscience perdue et le transe qui s'était emparé de lui.. Quelque chose s'était épris de lui, une source de magie jusqu'alors inconnue mais qui depuis toujours était là, ne demandant qu'à être dévoilée. C'était cette même magie qui lui permettait de se tenir debout sur le lac à quelques mètres du ponton, de vivre alors qu'il aurait du périr noyer. En effet, à l'endroit où il se trouvait, l'eau s'était transformée en glace pour lui permettre de marcher sur le lac. Se rappelant soudain de la raison qui l'avait forcée à se manifester, cette magie de l'eau, cet instinct de survie profond fit avancer le jeune Velkan sur une chemin de glace qui se formait tout seul jusqu'au ponton et, une fois qu'il fut au sec sur les planches de bois dures, laissa exploser sa colère. Concentrant ses mains en arrière, Velkan les fit avancer et reculer comme s'il imitait le mouvement des vagues et derrière lui, l'eau suivait le mouvement, se retirant toujours un peu plus avant de venir s'échouer à ses pieds jusqu'à ce que, d'un geste brutal, il envoya ses mains en avant, créant de cette manière une puissante vague qui le dépassa, submergeant le ponton et se dirigea tout droit sur Rafel comme si elle voulait à son tour le noyer. 


La vague balaya le Gryffondor, le traînant sur plusieurs mètres sur le ponton mais Velkan n'en tirait aucune satisfaction, à peine conscient de ce qui se passait autour de lui, obéissant plutôt à cet instinct de survie élémentaire qui s'était emparé de lui. Se tenant debout au milieu du lac qui tentait de retrouver son calme initial, il fixait, le regard absent, le Rouge-et-Or se remettre de l'attaque sans vraiment le voir. “Velkan, tu gères !”  Il mit un temps à l'entendre, puis à le comprendre, sa voix résonnant quelque part au fond de lui avant d'agir comme le réveil qui tire les endormis de leur sommeil et de rendre au jeune Feebel ses esprits.Un regard d'incompréhension lancé à Rafel comme si les derniers événements lui avaient échappé puis il s'effondra sur les planches, s'écorchant l'arcade sur l'arrête d'une planche au passage, vidé de toute énergie et à bout de souffle avant de sombrer pour quelques instants dans le néant.

Quand Velkan reprit connaissance, il marchait au milieu du parc, bras dessus bras dessous avec Rafel qui le portait pour l'aider. Il faisait froid, si froid autour de lui. Après avoir jeté un rapide regard aux alentours, à lui et le jeune homme qui le portait, il comprit qu'ils étaient tous deux trempés de la tête aux pieds et le soleil ayant disparu derrières les montagnes avait laissé le froid des nuits d'Écosse envahir le château et ses environs. Des flashbacks lui revinrent en tête tandis qu'il essayait de se rappeler pourquoi il était mouillé et il eut envie de pousser Rafel de toutes ses forces, de s'éloigner le plus vite et le plus loin possible, seulement ses muscles ne répondaient pas, déjà bien trop faibles pour suivre la cadence que le Gryffondor leur imposer pour rentrer.  Velkan ne comprenait plus rien : il se souvenait de sa tranquillité troublée par l'arrivée du Shafiq, de ce dernier lui envoyant une gerbe de flammes et de lui tombant dans l'eau gelée du lac pour éviter l'attaque puis plus rien, un trou noir avant de se retrouver dans les bras de son assaillant quelques temps – il ne savait pas combien – après. C'était à s'en taper la tête contre les murs ! Jusqu'ici, Rafel avait toujours tout fait pour le pousser à bout et troubler sa petite vie, pourquoi l'aidait-il maintenant ? « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » souffla-t-il, incapable de comprendre ce qui l'avait sauvé de la noyade.


“Bonjour la belle au bois dormant. Tu veux la version courte ou la complète? Dans la courte, tu t'es sorti de l'eau tout seul, dans la longue, ta noyade a débloqué tes pouvoirs élémentaires.”  C'était impressionnant, ce don qu'il avait de l'agacer au plus au point par sa simple présence, et encore plus par ses petites remarques acerbes. Seulement, l'incompréhension remplaça très vite le sentiment négatif, et il voulut en savoir plus. Il était impensable qu'il ait réussi à se sortir du lac par ses seuls moyens avec sa propension à paniquer assez rapidement et surtout ne sachant pas nager. Ses pouvoirs élémentaires ? Qu'est-ce que c'était que ça encore ? Velkan n'avait jamais été un garçon vraiment doué pour la magie. Il avait des notes raisonnables mais ne se distinguait qu'en Soins aux Créatures Magiques et en Botanique. Tout le reste, il se débrouillait tant bien que mal et l'idée qu'il eut un autre type de magie en lui, parce que c'était bien ce que Rafel sous-entendait, était peu probable pour le Feebel. « C'est quoi ces pouvoirs élémentaires ? Raconte moi tout ! » demanda-t-il dans un nouveau souffle rauque, la voix enrouée à cause de l'air glacé qui s'infiltrait dans ses poumons. « Et surtout me mens pas ! » s'était-il sentit obligé de rajouter, ne sachant pas très bien s'il pouvait faire confiance à cet énergumène qui lui donnait beaucoup de fil à retordre.
Sentant un chaleur lui couler le long de la tempe, Velkan porta sa main à son visage pour voir ce qu'il avait. La vue du sang sur ses doigts fit pâlir le jeune sorcier un peu plus, et ses jambes faiblirent d'un coup. S'il ne tomba pas, c'était parce que le Gryffondor le portait encore et refusait de le laisser par terre. Un demi-sourire sur les lèvres en signe de remerciements pour pallier son incapacité à parler sur le moment, il lui fit cependant comprendre qu'il avait besoin de s'allonger sur le sol et de se reposer un peu, le temps de reprendre ses esprits et de l'énergie. Après tout, ils n'iraient pas bien loin dans cet état et si Velkan était déjà un fardeau dans la vie de tout les jours pour la plupart des gens, il ne voulait pas l'être encore plus face à cet individu qui, bien qu'il lui pourrissait la vie, l'intimidait et l'intriguait au plus haut point. « On a toute la soirée, alors vas-y déballe. » murmura-t-il une dernière fois avant de s'allonger sur l'herbe fraîche et de serrer ses bras sur son abdomen pour avoir moins froid.


--------------------


Ce jour là, Velkan apprit l'existence des pouvoirs élémentaires, de ces sorciers capables de maîtriser le feu – ça c'était Rafel –, l'air, la terre ou encore comme lui, l'eau. Il avait eu beaucoup de mal à le croire, préférant se persuader que c'était ses pouvoirs basiques de sorciers qui l'avaient sauvé du lac, ne voulant se donner aucune importance, aucun signe qui ne le distinguerait un peu plus des élèves et renforcerait sa marginalité un peu trop subie à l'école. Cependant, le Gryffondor parvint à le convaincre du bien fondé de ses propos à force d'explications et de démonstrations de sa part et peu à peu, Velkan comprit alors pourquoi le jeune Shafiq l'avait toujours poussé à bout. Il avait toujours sentit en lui ce pouvoir élémentaire alors que lui-même l'ignorait, et il avait toujours tenté de réveiller ses pouvoirs sans pour autant y parvenir jusqu'à ce qu'il le pousse dans le lac. Ca ne le rendait pas moins agaçant, mais cela avait toutefois rapproché les deux jeunes sorciers, seuls sorciers élémentaires parmi la masse grouillante d'élèves à Poudlard, à deux ils se sentaient moins seuls. Même si Velkan préférait l'éviter.



V – « I DON'T WANT LOVE TO DESTROY ME LIKE IT HAS DONE MY FAMILY » (Family Portrait ~ P!nk)




« Il n'y a sans doute rien de plus émouvant dans la vie d'un homme que la découverte fortuite de la perversion à laquelle il est voué. » Michel Tournier



Il y aurait pu avoir meilleur réveil pour le jeune Velkan, comme les premiers rayons du soleil qui, forts de leur lumière, auraient forcé ses faibles paupières à s'ouvrir ou même le chant agréable des oiseaux en cette belle matinée d'avril qui l'aurait tiré de son sommeil d'ordinaire si léger. Seulement, le destin en avait décidé autrement et c'était avec un horrible mal de crâne que le jeune homme s'était réveillé dans une salle qu'il n'avait pas reconnu à première vue, dans les bras d'un homme qui lui était inconnu. Se dégageant de ces bras trop encombrants pour son corps frêle, il se releva tant bien que mal, s'accrochant aux draps pour ne pas perdre son équilibre et s'effondrer sur le sol, encore anesthésié par l'alcool qu'il avait ingéré la veille.
Les détails de la soirée lui revenait peu à peu, il finit par se rappeler de la soirée à laquelle il avait participé la veille dans une vieille salle du cinquième étage et en conclut qu'ils y avaient tous dormi, avisant ça et là plusieurs élèves encore endormis sur les sofas ou à même le sol. Jusqu'à hier soir, il n'avait jamais dormi ailleurs que dans son dortoir ; jusqu'à hier soir, il n'avait encore jamais bu d'alcool ou participé à une fête de ce genre ; et jusqu'à hier soir, il n'avait jamais... Se retournant brusquement vers la présence masculine qui ronflait doucement derrière lui, il manqua de perdre l'équilibre et de s'étaler sur l'inconnu, ravalant par la même occasion un relent d'alcool qui lui donna envie de vomir. Il ne reconnaissait pas l'élève qui avait dormi à ses côtés, et à vrai dire, il n'arrivait à se souvenir de la manière dont il avait atterri dans ce clic-clac. Alors que son cerveau, encore embrumé par les volutes d'alcool qui flottait dans sa tête, avait du mal à rassembler assez d'informations pour confirmer ou infirmer ce qu'il craignait, une douleur lancinante apparut bien plus bas, comme si son corps lui rappelait à son bon souvenir les événements de la nuit passée pour pallier le manque d'efficacité de sa tête. Par Merlin, ça lui faisait un mal de chien. Bien sûr, il avait entendu parler de la première fois, que ça pouvait être douloureux, mais il n'avait jamais imaginé que les larmes lui seraient montés aux yeux à cause de la mal qui sévissait à cet endroit là. Se rhabillant tant bien que mal, il rassembla ses affaires le plus vite possible et sortit de la salle sans regarder l'homme qui venait de le blesser, évitant ainsi l'humiliation qu'il aurait à le reconnaître tout les jours dans les couloirs du château.

Cet incident a marqué à jamais le jeune Velkan qui depuis évite tout contact physique avec les garçons, de peur de n'être à nouveau déchiré et subir une nouvelle fois les ricanements de l'infirmier qui l'avaient achever et rendu encore plus honteux qu'il ne l'était déjà. Une première fois violente dont il ne garde en souvenir que le réveil douloureux et le reste de son innocence volée de manière honteuse, le traumatisant suffisamment pour se promettre de ne plus être passif dans une relation quelle qu'elle soit. Son homosexualité, jamais il n'en avait douté, ne pouvant s'empêcher d'avoir l'image de sa mère entre lui et une demoiselle à chaque fois qu'il s'était persuadé qu'il était hétéro ; mais pour lui, ni amour ni sexe ne faisait bon ménage dans sa famille, ses parents étant l'exemple type de tout ce qu'il ne voulait pas devenir. Aucune attache sentimentale, aucune attache physique, juste lui et sa paix intérieure pour essayer de vivre le  tranquillement possible sa vie d'adolescent déboussolé. Bien sûr, il avait retenté quelques fois l'expérience, de l'autre côté cette fois, mais ses piètres qualités d'actif l'avaient conforté dans son choix de vivre reclus sur lui-même et de ne donner que peu de considération aux besoins de la chair.

VI –  « LA LUNE EST PLEINE ET ON NE SAIT PAS QUI L'A MISE DANS CET ETAT. » (Alphonse Allais)


Avoir un père Moldu, aussi tordu fût-il, avait finalement certains avantages. Enfermé dans sa chambre depuis plusieurs heures, Velkan avait les yeux rivés sur l'écran de l'ordinateur, suivant au pied de la lettre chaque instruction que lui apportait la vidéo. D'après ses recherches dans la réserve de la bibliothèque de Poudlard, la maîtrise de l'élément aqueux se basait sur un style d'art martial appelé le Tai Chi. Incapable de trouver plus d'explications au château, Velkan avait attendu les vacances pour faire ses recherches sur Internet et s'entraînait ainsi depuis deux été, passant la moitié de son temps à écouter les conseils d'un minuscule chinois sur youtube pour apprendre à se mouvoir correctement, et l'autre moitié de son temps à faire du sport et se muscler, cherchant à débloquer son corps, le rendre beaucoup plus souple comme l'eau qui s'adapte à son environnement; en somme, plus apte à la maîtrise de son élément. Cependant, il avait beau tailler son corps, il avait beau passer plusieurs heures par jour à s'entraîner, il parvenait à peine à faire léviter l'eau de la piscine qui se trouvait dans le jardin. Un rapide regard vers sa fenêtre lui indiqua que le ciel était déjà noir et les rayons de la pleine lune transperçaient ce sombre tableau pour venir éclairer les environs : il avait raté le dîner, mais il ne s'en souciait guère, ne mangeant que très peu et surtout, rarement en compagnie de son père devant qui il redevenait ce petit garçon muet, tremblant à chaque haussement de ton.
Il reporta son attention sur l'écran et exécuta à nouveau le mouvement, lentement, se concentrant sur la fluidité du geste. L'eau était l'élément du changement qui, ruisselant sur les objets, épousaient leurs courbes, s'adaptait à leur forme, libre de toute entrave physique. Velkan, lui, était beaucoup trop rigide pour pouvoir maîtriser un élément aussi changeant. Pour ce faire, ils devaient d'abord apprendre à changer, à s'adapter à son environnement. Laisser toutes les émotions, positives ou négatives, glisser sur lui et l'emporter avec elles. L'élément de l'acceptation. Mais il ne pouvait pas, faible esprit submergé par ses émotions dans un environnement bien peu propice à un réel épanouissement, ancré dans ses craintes et ses sentiments qui le bloquaient l'empêchaient d'avancer réellement. Déconcentré par des cris qui provenaient de la cuisine, il remit la vidéo depuis le début et suivit à nouveau les mouvements décrits, essayant d'oublier les habituels hurlements qui envahissaient la maison une fois la nuit tombée. Doucement,  les bras tendus vers l'avant qui reviennent vers le corps, puis faire un tour sur soi-même, les bras fluides, suivant le mouvement, comme emporté par le courant avant de s'étendre à nouveau vers l'avant et renvoyer l'énergie. Puis, les bras qui ondulent comme pour patauger afin de … Velkan se retourna et fit face à sa porte fermée. Il avait entendu un bruit de vaisselle cassée parmi les cris de ses parents. Tendant l'oreille, il sentit que quelque chose était différent. Ce n'était pas une dispute habituelle ; non, quelque chose clochait. Il parvenait à distinguer l'hystérie qui s'était éprise de la voix de sa mère, et celle de son père avait quelque chose de changé, plus rauque, moins naturelle... Velkan ne savait pas quoi faire. Il regardait la porte, le cœur battant à tout rompre, ayant peur de ce qu'il pouvait trouver derrière, ayant peur de faire face à ce père qui jusque dans ses plus lointains souvenirs, l'avait toujours terrorisé. Il s'approcha de la porte et posa une main tremblante sur la poignet comme le petit garçon fragile et faible qu'il avait toujours été chez lui, lui le sorcier, le bon à rien, l'enfant de Satan qui ne méritait pas qu'on lui apportât l'amour dont il avait besoin.
Soudain, il y eut un nouveau hurlement aigu qui lui vrilla les tympans, transperçant son cœur alors qu'il en comprenait la signification. Sans réfléchir, il ouvrit la porte à la volée et courut dans la cuisine pour y voir ce que sa grand-mère avait une fois prédit, ce qu'il avait toujours craint. Sa mère était allongée par terre parmi la vaisselle brisée, du sang coulant à flot de sa poitrine mortellement meurtrie et son père, le regard habité par cette folie destructrice, un couteau de cuisine ensanglanté dans les mains, hurlant encore sur sa femme qui agonisait, ne lui laissant aucun répit jusqu'à la toute fin. Il se tourna vers Velkan et ce dernier put voir à quel point il était fou, comme possédé par ces voix qu'il disait entendre, celles de ces esprits bienveillants, lui piètre médium des âmes envolées et esclave d'une schizophrénie qui leur avait toujours bouffé la vie. Au sol, le sang encore chaud se répandait sur le sol et se mélangeait à l'eau qui depuis l'évier se déversait. Elle devait faire la vaisselle quand il l'avait attaqué lâchement. Alors qu'il s'approchait, Velkan, les larmes aux yeux, leva les bras pour faire léviter l'eau et la relâcha brutalement sur son père qui se retrouva plaqué contre le mur avant de changer d'état et de l'emprisonner dans une prison de glace aux reflets pourpres. Ne retenant plus ses larmes, Velkan voyait à peine l'homme qu'il avait piégé dans sa glace. Perdant peu à peu le contrôle, épris de sanglots , l'eau de l'évier vint doucement se rajouter sur la première couche gelée, escaladant cet antéchrist pour rejoindre son visage et le recouvrir pour mettre fin à sa misérable vie comme il l'avait fait pour celle de sa femme. Il avait la vie de son père entre les mains, de cet homme qu'il exécrait et qui avait fait de sa vie un véritable enfer. Ce soir, il pouvait être libre, il pouvait se débarrasser de ce fardeau qui lui avait pesé depuis le début, mais tout ce à quoi il pensait, c'était le cadavre de sa mère sur le sol à quelques mètres de lui, à celle qui, même si elle avait fini par se désintéresser de son seul et unique enfant, ne parvenant plus à se raccrocher à lui pour se dire que ça irait mieux, avait toujours tout fait pour le protéger. Il tourna les talons et se précipita vers le corps maternel, laissant son emprise sur l'eau se relâcher, libérant le matricide sans avoir eu le temps de venger la défunte. Comme toujours, il était bien trop faible.

Velkan passa le reste de son été chez sa grand-mère en Grèce, loin de tout le raffut que le meurtre de sa mère avait provoqué. La blessure que Christopher lui avait été mortelle ; sa faible consistance et sa faible magie n'avait pas pu la protéger de ce simple couteau de cuisine. Son père, quant à lui, avait été arrêté par la police moldue quelques heures après, alertée par les voisins qui avaient entendu les hurlements. Jugé dangereux, reconnu coupable de meurtre sans préméditation et de schizophrénie, il avait été enfermé dans un asile psychiatrique pour le restant de ces jours et parmi l'atmosphère lugubre qui avait régné durant l'été depuis ce fameux soir de pleine lune, Velkan avait pris cette nouvelle avec un grand soulagement, enfin libéré pour toujours de cette emprise que le paternel avait sur lui. Cependant, il resta profondément marqué par la mort de sa mère, par son incapacité à pouvoir la défendre et il passa le reste de son été à s'entraîner intensément, noyant son chagrin et sa perte dans des heures de pratique pour penser à autre chose, pour évacuer sa peine et pour finalement, accepter. Accepter cette mort qui était presque inéluctable, accepter ses faiblesses et ses erreurs pour apprendre à se battre et à protéger ce qui compte le plus pour lui.

VII – « AU MATIN DE TA VIE SUR LA PLANETE, EBLOUI PAR LE DIEU SOLEIL, A L'INFINI, TU T'EVEILLES AUX MERVEILLES DE LA TERRE QUI T'ATTENDS ET T'APPELLES. » (L'histoire de la vie ~ Le Roi Lion)





Tranquillement assis à l'ombre des palmiers qui bordaient l'oasis, Velkan essayait de ne pas suffoquer sous la chaleur étouffante des déserts africains. D'un geste de la main, il fit venir à lui un peu d'eau qu'il transforma en glace et la colla sur son front, histoire de le rafraîchir un peu avant qu'elle ne fonde et qu'il ne répète ce manège plusieurs fois d'affilée. Sa maîtrise de l'élément s'était amélioré en deux ans, mais il restait incapable de manier de grosses quantités d'eau, se concentrant principalement sur la théorie que sur la pratique, et ce bien évidemment à cause du manque de résultat évident qui le frustrait plus qu'autre chose.
Cependant, sa maîtrise s'était encore affaiblie le jour où le château avait transplané en pleine savane. Les chaleurs assommantes et le manque cruel d'eau avait énormément fragilisé le jeune Feebel qui avait perdu ses repères en même temps que le froid humide de l'Ecosse. L'idée même d'être en Afrique ne l'avait pas si dérangé que ça, préférant fuir l'atmosphère morbide qui avait accompagné son été après la mort de sa mère et le procès pour enfermer son père derrière les barreaux à vie. Ici, il était dans un nouveau monde, à l'aube d'une nouvelle ère pour sa vie, celle où il était libéré de l'oppression familiale qui lui avait pesait toute sa vie, et même si le manque de sa mère se faisait ressentir chaque jour dans sa poitrine, il apprenait néanmoins à revivre, faible gazelle parmi les hyènes, dont le seul moyen qu'il avait de se défendre s'évaporait à l'oeil nu dans cet environnement hostile. Partageant son temps entre la bibliothèque à bouquiner des dizaines de livres pour parfaire ses connaissances sur la maîtrise de l'eau, le Club de Jardinage où il se sentait le plus à l'aise, le plus lui-même et les balades bien souvent nocturnes, la présence de l'astre lunaire le rassurant et renforçant quelque peu ses pouvoirs élémentaires, près de l'oasis ou même de la rivière parfois bien que les crocodiles rendent le lieu assez dangereux. Il lui arrivait aussi parfois de partir en expédition, à la recherche de créatures magiques dont il pourrait s'occuper ou découvrir, toujours accompagné cependant au cas où il lui arrivait un problème.
Un autre problème était arrivée avec la baisse de ses pouvoirs, c'était l'augmentation de ceux de Rafel. Maître du Feu, comme il se plaisait à s'appeler, la présence accrue de soleil rendait le jeune homme encore plus fort, plus assuré, plus bruyant aussi, au grand désespoir de Velkan, mais surtout plus... Velkan avait peur de poser des mots sur ça, préférant refouler l'attirance qu'il avait toujours éprouver pour le jeune homme mais que le caractère insupportable avait pendant longtemps suffit à lui faire oublier ses instincts les plus primaires. Cherchant toujours à l'éviter, il ne pouvait s'empêcher de le regarder du coin de l'oeil, toujours intimidé par le Rouge-et-Or qui lui semblait flamboyer sur leur nouvelle terre mais aussi de moins en moins capable de résister à ses sourires ravageurs. Le calme et le bruit, le faible et le fort, la glace et le feu, Velkan et Rafel.

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Rafel V. Shafiq
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MessageSujet: Re: [Accepté] ♫ Juste un peu de place ~ Velkan   [Accepté] ♫ Juste un peu de place ~ Velkan EmptyMar 8 Oct - 12:30

bave tu sais tout le bien que je pense de ton bébé, je te valide donc ! le choixpeau arrive très vite huhu
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MessageSujet: Re: [Accepté] ♫ Juste un peu de place ~ Velkan   [Accepté] ♫ Juste un peu de place ~ Velkan EmptyMar 8 Oct - 12:39

Il ne faut pas avoir peur, içi tu es parmi les tiens. Relève la tête mon petit, tu trouveras des gens pour t'aider à prendre confiance en toi à POUFSOUFFLE !

Et te voilà officiellement en jeu lalala Il ne te reste qu'à faire ta fiche de liens et commencer des rps, n'hésite pas non plus à poster dans l'Intrigue qui se déroule dans la Grande Salle ~ Si tu as la moindre question, tu sais où me trouvez huhu
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